I've forgotten how good it could be to feel alive
13/02/10 Biffy Clyro - Razzmatazz 2, Barcelona
(ayant des problèmes de disque dur, je mettrai une photo plus tard...)
Le début de l'année a été assez dur, et j'avais vraiment besoin d'un concert, de rock, d'oublier. Comme toujours dans ces moments-là, il est difficile de se bouger, même si la perspective est mille fois meilleure qu'une soirée sur le sofa... C'est pourquoi, bien qu'on soit samedi soir, je suis arrivée assez à la bourre. En plus, pour arranger le tout, il pleuvait des cordes. Je suis donc arrivée, avec mon parapluie, pour le début de la 2ème première partie. Et oui, ce soir c'était 3 concerts, mais par paresse je n'en aurai que 2.
Le groupe est local, et les premières chansons me donnent du baume au coeur: j'ai bien fait de venir. L'ensemble est assez normal, mais bien au dessus de la moyenne nationale. Dommage qu'ils ne cessent de répéter qu'ils allaient pas nous embêter plus et nous laisser voir Biffy... C'est sans doute leur manière de chauffer la salle, mais oublie ceux d'après et sur-estime toi! Si tu te dévalorises, les autres verront moins de toi. Ils quittent la scène pour enfin (c'est eux qui l'ont dit) laisser place à Biffy.
Aujourd'hui c'est carnaval et une bonne partie de la salle est venue déguisée. Il y a même un groupe de 5 gars habillés en Ecossais: joli clin d'oeil! La salle est bien remplie et en attente.
Le groupe rentre sur scène, le chanteur torse-nu comme pour Muse. Ils attquent fort avec That Golden Rule. Ce choix me déçoit un peu: après plusieur écoutes je lui ai trouvé son charme, mais de prime abord je la trouve difficile à apprécier et regrette donc de la voir ouvrir la setlist. Ils ont quelque chose à apprendre de Take A Bow, Knights Of Cydonia ou Uprising...
Mais ensuite tout s'arrange. Comment résister l'envie de faire les coeurs de Captain? Petit à petit l'ambiance monte, et la cohésion se fait. Who's Got A Match: superbe. L'intro de Living Is A Problem Because Everything Dies irremplaçable. La salle frappe des mains, c'est en route. On a même droit à une petite session acoustique (pas vraiment acoustique, mais à la différence de rythme et de volume, c'est comme si). Elle ne donne lieu à aucune baisse d'ambiance, au contraire. Je jurerai avoir entendu God & Satan. Le concert reprend de plus belle et c'est la pause.
Au retour, une chanson bien musclée suivie de la perle de la soirée. La scène s'immobilise et c'est une voix triste et profonde qui prend le relai. Je regrette de ne pas la connaitre. Le public, avec une douceur inouïe, répond aux soufrances du chanteur. C'est Machines, dernière chanson de leur avant dernier album. Une phrase m'interpelle et une larme d'échappe: "I've forgotten how good it could be to feel alive". Inattendu. Et c'est à l'unisson que le concert se finit, reprenant force et rebellion sur Montains.
Au lieu d'oublier, j'ai pensé et senti. Evahie par ce que j'essayer d'éviter, je ressors perplexe. Un seul mot: intense, et l'envie de n'écouter que ça les prochaines semaines pour déméler le noeud qui s'est installé dans me tête.