Good days, bad days

29/01/09 Kaiser Chiefs - Sala Razzmatazz 1, Barcelona

Ou l'histoire d'un concert à 2 visages. C'est un peu un "good days bad days" à l'échelle d'une heure. Concert à 3 temps qui heureusement finit bien.

L'attente est lassante (il est 9h30 passées, la salle est pleine, on était bien chauffés mais ça commence à retomber.

Mais quand efin ils montent sur scène, le concert commence sur un nuage. Spanish Metal en ouverture (que je vois comme un clin d'oeil même si ça n'a probablement rien à voir. "Somos Kaiser Chiefs". Le chanteur tend le doigt comme pour dire "écoutez bien ce qui suit". Et on reconnait, inmanquable, le riff si particulier de Everyday I Love You Less And Less. Il y a une ambiance de folie, on ne fait qu'un, on saute et on crit. J'y vois super bien et je me dis c'est pas possible, c'est énorme!! Pas le temps de penser (d'ailleurs je ne me souviens plus de l'ordre mais juste de sensations précises). Tout s'enchaîne, You Want History (ma préférée du nouvel album) et même Ruby. J'en viens à penser : mais va-t-il leur rester des chansons pour le final?

Mes craintes se précisent quand arrive la partie "down" du concert. On m'avait qualifié le groupe de prétentieux sur scène, et je commence à le ressentir. Les chansons aui suivent me sont moins familières et me permettent de les "regarder" évoluer sur scène. Ils sont statiques, et seul le chanteur s'approche de nous, en prenant une pose fière et en nous demandant de crier. Il sait que sa musique plait et ça se voit. Trop. L'image qui se colle à lui est celle d'un être imbu de sa personne, doué certes, mais pas vraiment étincellant sur scène. Ca durera peut-être un quart d'heure et je pensais déjà le concert gâché. Sur Nananana, il chante "It does not move me" et je pense tenir le thème de la soirée.

L'ambiance dans le public a elle aussi changé, et je ne saurai dire ce qui a opéré la remontée vers le bon. Mais je me suis retrouvée à bouger, fredonner, sans m'en rendre compte. Je m'arrête sur le batteur qui nous regarde d'un air bienveillant, je me relaxe. Et la musique de la mort reprend le dessus. Good Days Bad Days, Can't Say What I Mean, Never Miss A Beat, et j'en passe, jusqu'à arriver au rappel, énorme. Le mec du clavier s'arrête devant nous au moment de sortir de scène, et nous donne un "thumbs up". La dernière partie n'est pas baclée, on en aurait presque oublié qu'on en était au rappel. On commence tranquille avec Tomato In the Rain. Le chanteur trame quelque chose et d'un coup descend de la scène pour se hisser sur un podium situé presque au premier étage, à 2 mètres de moi. Ca commence à partir en live. Après avoir regagné la scène, et traversé la scène en sautant, tout le public est transformé en un être unique sur Angry Mob. Je pense y voir là le final, mais non. Je me demande alors s'ils n'ont pas fait une errreur, ce final là aurait été énorme, on est en transe. Et tranquillement mais surement, ils nous placent un Oh My God (I can't believe I've never been this far away from home), quelques derniers "lâchages" avec le micro, et là je dis chapeau, très beau final. Les 20 dernières minutes, comme les premières, ont été incroyables.

Une dernière remarque générale: l'acoustique sur les 2 concerts était géniale. Rien à redire.